Les scarabées au service de l'Internet haut débit

Les scientifiques ont emprunté de nombreuses découvertes et inventions brillantes au monde des animaux et des plantes. Par exemple, une libellule est devenue le prototype d’un hélicoptère, des dispositifs de vision nocturne basés sur l’étude des yeux de chouettes et de chats ont été développés, le velcro pour la fixation des tissus a été copié à partir des épines de la bardane et l’écholocation a été détectée à l’aide de chauves-souris.

La récente découverte de scientifiques britanniques prouve donc une nouvelle fois que nous avons quelque chose à apprendre de nos frères plus petits. Le sujet de l'étude des spécialistes était le scarabée doré, plus précisément sa variété sud-américaine. Ces jolis insectes d'environ 2 cm vivent dans les montagnes d'Amérique du Sud. Pour la première fois, le physicien Albert Michelson s'est intéressé à ce type de coléoptère au début du siècle dernier. Il a remarqué que la surface dorée de l'insecte reflétait de manière inhabituelle la lumière du soleil. Plus récemment, les scientifiques ont réussi à avancer dans cette direction. Comme l'ont découvert des chercheurs britanniques, les ailes et la coquille de ces insectes sont recouvertes de nanostructures spéciales dotées de propriétés uniques. Le fait est que ces nanostructures sont capables de réfléchir de la surface du corps des scarabées, non seulement à la lumière du soleil, mais également à toute forme de lumière polarisée, y compris en forme de spirale. Il est particulièrement intéressant que la lumière "tordue" dans une spirale soit réfléchie par la surface du coléoptère, en conservant son apparence d'origine, sans être déformée. Tandis que la réflexion spéculaire ordinaire inverse la polarisation. Ce bug est considéré comme unique parmi d'autres insectes similaires. Auparavant, la science avait connu des cas où des coléoptères à la surface brillante verte ou bleue du corps étaient capables de réfléchir une lumière polarisée gauchère, mais une lumière polarisée déformée droite. Les scarabées le font de la manière la plus virtuose: ils reflètent les deux versions de la lumière polarisée et dans une large plage optique.

Il s’avère que la surface de ces insectes présente les propriétés des métamatériaux, c’est-à-dire un ensemble de nanoparticules aux propriétés uniques, capables par exemple de réfléchir la lumière solaire et d’autres types de rayonnements électromagnétiques de manière inhabituelle. Les métamatériaux artificiels basés sur des analogues naturels présentent un grand intérêt pour les scientifiques impliqués dans le développement de nouveaux systèmes optiques. Si les scientifiques parviennent à copier le nanocoating des scarabées, à l’améliorer et à le recréer sous la même forme miniature, cela permettra d’avancer de manière significative dans la création d’Internet ultra-rapide et de réaliser les rêves les plus fous de l’humanité concernant le développement d’ordinateurs ultra-rapides.

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